Le 19 mars 1997
Cher XXXXXY,

Au cas où nous reprendrions notre débat sur ton affirmation que les gaullistes sont des fascistes, je voudrais que tu réfléchisses calmement sur les faits, évoqués dans l'article de J.-P. Pierre-Bloch L'esprit de Goebbels, ci-joint, ainsi que sur l'ensemble des faits suivants incontestables:

1. En mai-juin 1940, la France, mal préparée à la guerre par le Front populaire, se couche devant Hitler en cinq semaines. Le 16 juin, la majorité de gauche écarte le président du Conseil et premier gaulliste Paul Reynaud, qui veut continuer le combat. Elle met à sa place le maréchal Pétain, prêt à capituler. Le 18 juin 1940, le "fasciste" de Gaulle appelle de Londres le peuple français à continuer la lutte contre l'occupation fasciste. Sourd à cet Appel, le parlement "antifasciste" à l'esprit munichois autorise Pétain à signer l'armistice le 22 juin. Réuni à Vichy, ce parlement du Front-popu vote le 10 juillet les pleins pouvoirs à Pétain, en lui donnant la carte blanche pour abolir la Constitution démocratique, pour négocier la paix et se soumettre aux fascistes, avec la seule consigne au maréchal de "garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie"... 36 socialistes seulement votent contre le texte honteux...

2. Une bonne brochette de socialistes participent activement dans le gouvernement et l'administration fasciste et raciste du régime de Vichy, y compris leur futur pape Mitterrand, qui a même mérité la francisque, insigne et symbole du régime (avant de retourner sa veste, quand la chute du natonal-socialisme est devenue prévisible; et alors, sa "résistance" a commencé à Alger par des manigances avec le général Giraud contre de Gaulle). Les communistes entrent en résistance après une année d'occupation, le jour où l'URSS fut attaquée... Seuls les "fachos"-gaullistes sont à Londres et dans la Résistance au fascisme, dès la première heure.

3. Entre 1954 et 1958, tous les gouvernements de gauche mènent la sale guerre pour l'Algérie française, et Mitterrand est, dans la répression, l'un des plus durs: en 1954, quand il est ministre à l'intérieur, sa guillotine marchait à plein régime, comme jamais depuis Robespierre. Le "fasciste" de Gaulle, élu Président et entré en fonction début 1959, définit en septembre la politique de l'autodétermination démocratique de l'Algérie, et l'impose par la force aux fascisants putschistes de l'armée et de l'OAS, tandis que la gauche, au lieu de soutenir les démocrates algériens, "porte les valises" des terroristes totalitaires du FLN...

4. Dès 1958, de Gaulle et ses gaullistes élaborent et font adopter par le peuple la Constitution de la Ve République. Le socialiste Mitterrand la qualifie aussitôt de fasciste, de "coup-d'Etat-permanent". Mais, élu Président en 1981 dans le cadre de cette Constitution "fasciste" (avec l'aide du parti communiste - stalinien selon sa propre et juste définition de 1979), Mitterrand s'y coule, comme dans un fauteuil, et n'y change rien en ses deux septennats au pouvoir... Et chaque année il déposera une couronne non pas sur la tombe du créateur de la Constitution qui lui a permis d'être élu Président, mais à la tombe du fasciste Pétain... Cet "antifasciste" rose au passé vichyste n'a jamais démenti son amitié avec le déportateur Bousquet. Cela fait bientôt 40 ans que nous vivons dans une République "fasciste" où il n'y a pas un socialiste emprisonné (sauf pour corruption et vol), et les élus de gauche à tous les niveaux se comptent par dizaines de milliers.

5. En 1969, le "fasciste" de Gaulle, bien qu'il avait le soutien d'un parlement massivement gaulliste, a donné sa démission le jour même où le peuple a désavoué, par référendum, son projet de réforme du Sénat. Le "démocrate" Mitterrand, tel une sangsue, s'est cramponné au pouvoir après le désaveu de l'ensemble de sa politique dans les élections législatives de 1986 et 1993 (sans parler de sa maladie grave, qui était une raison suffisante de démission dès 1981, en accord avec les propres déclarations de cet hypocrite sur le danger d'être gouverné par des Présidents malades, maîtres du bouton atomique).

6. En 1981, le Front national recueille 0,2% de voix, et Le Pen est un inconnu. Afin de diviser la droite, Mitterrand fait tout pour gonfler l'électorat de Le Pen, autre admirateur de Pétain... Opération réussie... Aujourd'hui le FN est à 15-20% et d'avantage, et on crie à la renaissance du fascisme... Il faut en "remercier" les socialistes, leur machiavélisme, leur politique débile en matière de l'immigration du tiers-monde en période de chômage grave, leur laxisme dans les problèmes de sécurité civile, leur gaspillage et leur pillage de deniers publique d'une ampleur que la France n'a jamais connue, leur fabrication, par millions, de chômeurs, de mendiants, d'assistés, de fonctionnaires. Et des banlieues-jungles - 1200! Et des dettes - 2000 milliards! C'est le socialisme à crédit, le Bonheur commun aux frais de nos petits-enfants... Ne sachant rien produire, sauf les déficits, les pertes et les gouffres financiers (sinistre héritage pour deux-trois décennies), les socialistes se contentent de "distribuer" la richesse, en se servant au passage, sans vergogne, et l'Impôt, cent impôts, taxes, contributions, cotisations sont les seuls moteurs de leur activité. Au pillage, aux "affaires", à l'ineptie, à la gabegie, aux abus, au pourrissement, à l'insécurité répond le mécontentement, et ne cesse de grandir le nombre d'irrités, de coléreux, d'indignés. Et d'extrémistes de droite: la vague brune a toujours et partout suivi la vague rouge ou rose. Il suffit de regarder l'Histoire de notre siècle: tout fascisme est né d'une menace collectiviste ou d'une "expérience" socialiste désastreuse: en Italie, en Allemagne, en Espagne, en France, au Chili. As-tu une autre explication de la brusque et massive transformation des Français en "fascistes"? Les vociférations des socialistes actuels sur le "danger fasciste" me rappellent l'hypocrisie de l'incendiaire criant "Au feu!". Gaullistes = fascistes... Ne crains-tu pas que dans les prochaines élections ton parti te donnera la consigne de voter, comme c'est déjà arrivé dans les élections partielles, pour ces "fascistes" afin de faire barrage aux lepenistes, enfants du socialisme mitterrandique?..

7. En général, avant de lancer l'injure suprême de "fasciste" sur quiconque, tout socialiste devrait se rappeler l'origine et la nature du fascisme. C'est une théorie de dissolution de l'individu dans l'Etat, élaborée et pratiquée par l'instituteur (et fils d'un socialiste) Benito Mussolini, membre du comité directeur du parti socialiste italien, rédacteur en chef de son journal Avanti. Admirateur de Marx, il est exclu du parti en 1914 pour ses sympathies envers l'ennemi français... Il fonde son propre parti avec un programme bien socialiste, dont il résumera ensuite le Principe directeur ainsi: "Tout dans l'Etat, rien en dehors de l'Etat, rien contre l'Etat". C'est la prière quotidienne de tout socialiste ou communiste - l'Etat est leur dieu... Mussolini forgera le nom "fascisme" à partir du nom des Fascio operaio, Ligues ouvrières, bien de gauche, qui existaient en Italie depuis le 19e siècle et faisaient peur aux bourgeois... A sa propre organisation Mussolini donnera le nom de Fasci d'action révolutionnaire, et en 1922 il recevra de la Chambre les pleins pouvoirs, en exploitant la peur populaire devant ses rivaux rouges-roses, qui avaient déclenché des grèves insurrectionnelles (Hitler utilisera le même procédé, exploitant la menace du Front Rouge). Bref, le fascisme est le fils légitime du socialisme... Quand au national-SOCIALISME, frère cadet du fascisme, c'est la même doctrine de collectivisme politique, additionnée du principe de la domination raciale. Si Hitler n'a pas collectivisé les capitaux (en sachant qu'ils perdraient de l'efficacité), il a militarisé et totalement soumis à son parti unique l'économie et la culture. La ressemblance est frappante entre ce régime et le socialisme classique, qui commence par collectiviser les capitaux, pour transformer les travailleurs en esclaves d'Etat. Le deux sont des produits de l'étatisme, du dirigisme, du bureaucratisme, de la centralisation, qui sont des effets naturels, absolument inévitables, nullement des "déformations" de toute forme de collectivisme massif. Dans l'un et l'autre régime, l'homme libre et responsable est supprimé, transformé en un petit rouage, une vis de la machine étatique, monolithique, guidée par une mafia politique avec, en tête, un Meneur de bande, incarnant l'esprit mafieux de toute la bande.

Continuer? Je le peux... Mais cela suffit largement. Je ne suis nullement gaulliste, ni admirateur de de Gaulle, que je trouve trop jacobin à mon goût, il a trop étatisé en 1945, cédant aux communistes (nous en payons encore les dégâts). D'ailleurs, je n'étais jamais membre d'un quelconque parti. Aucun parti ne me satisfait pleinement, et je vote souvent à contre-coeur, pour le parti le moins mauvais (donc aussi pour les "fascistes"...). Je ne porte nulles lunettes idéologiques, qui m'obligeraient à trier les faits suivant un schéma préétabli par un dogme. Seuls les principes moraux et l'expérience guident mes jugements. Et seuls les faits et les actes comptent. Pas les belles paroles et promesses. Parmi les paroles ne comptent que celles qui préparent ou guident l'action (c'est pour cela que j'attache une telle importance à la Déclaration des principes du PS, que je t'ai demandé de trouver, il y a deux ans). Sont importants aussi les étiquettes que l'on colle à celui qui pense autrement. J'ai vécu dans un régime où, avant de tuer ou d'envoyer quelqu'un à la mort lente au goulag, on lui accrochait sur la poitrine un qualificatif diffamatoire: "ennemi du peuple", "traître", "fasciste" - sans en apporter les preuves. C'est pour cela que j'ai frémi, j'étais choqué et effrayé, en entendant un socialiste français traiter de fascistes ses adversaires, ou plutôt ses concurrents loyaux dans le jeu électoral démocratique, de surcroît quand il s'agit d'un parti, auquel le peuple français a porté sa préférence le plus souvent.

Tu diras qu'il n'y a rien de commun entre les mêmes mots ici et "là-bas", et que là-bas, ce n'était pas du socialisme, mais du communisme... Mais ces deux variantes de la doctrine de suppression de la propriété privée ne se distinguent que par la dose de collectivisme. Le communisme, c'est la nationalisation à 100%, l'abolition de l'argent, du commerce, de toute inégalité matérielle, la nivellation en tout, l'habitation et l'alimentation collectives, et autres accessoires. Le socialisme - n'est-ce pas, XXXXY? - c'est quelques concessions au capitalisme, plus la collectivisation à 80, 40 ou 20% (et en-dessous, ce n'est plus le socialisme, mais la social-démocratie, bonne pour les social-traîtres..). Dans ce cas, la patrie russe du socialisme, fondée par le RSDRP, Parti Social-Démocrate Ouvrier Russe, n'était pas communiste, pas entièrement collectivisée (disons, à 80%), un peu "mixte". Car ses maîtres d'esclaves, effrayés par une résistance farouche du peuple aux mesures communistes initiales, ont prudemment préservé quelques zones de privé, les lopins individuels, l'argent, les salaires inégaux, les marchés aux puces et autres béquilles capitalistes (c'est d'ailleurs grâce à elles que le peuple arrivait à se nourrir et le régime a réussi de rester debout si longtemps). Le seul pays entièrement et imprudemment collectivisé, donc communiste et invivable, était le Cambodge sous Pol Pot, régime qui s'est écroulé en quelques années (non, XXXXXY, il n'était nullement fasciste, mais foncièrement collectiviste, créé par des idéologues, tous ayant appris le marxisme à Paris!). Après l'écroulement du camp socialiste, il est malhonnête de nier que le socialisme condensé, même "mixte", conduit inévitablement à l'esclavage étatique, à la terreur d'une bureaucratie, au massacre (rien qu'en Chine, les communistes ont avoué 80 millions de morts, mais les opposants parlent de 300 millions!!!..), tandis que toutes les belles promesses oratoires des collectivistes, sans la moindre exception, partout, ne sont que duperie, mènent à la ruine et à la misère, à un régime de mensonge et d'hypocrisie, sinon à l'utopie sanglante, en fonction directe de la dose du collectivisme.

Je sais, que les socialistes n'appliquent pas toujours les dogmes du socialisme, que, dans l'intérêt du recrutement, ils font parfois un bout de chemin avec le mouvement ouvrier (bien que son but est à l'opposé du But radieux du mouvement socialiste). Je sais, qu'ils rajoutent de plus en plus d'eau dans leur vin rouge collectiviste. La liste de leurs renoncements est longue. Mais ce n'est pas parce que "le monde change" qu'ils renoncent! Non, les principes de la société pluraliste restent les mêmes - dans leur formulation par Tocqueville, par Bastiat, qui datent de 150 ans, on n'a pas besoin de changer la moindre virgule!.. Tandis que l'histoire du socialisme, c'est une histoire de strip-tease idéologique permanent, de renoncement aux erreurs, devenues trop évidentes, même pour les naïfs. Cette idéologie ne gardera bientôt qu'un minuscule slip de charité pour les pauvres, plutôt chrétien, que socialiste, slip couvrant un simple appareil de lutte des places... Mais tant que les socialistes s'appelleront socialistes, leur but final reste, par définition, le socialisme. Certains partis socialistes (allemand, anglais, même les ex-communistes italiens ce mois-ci!) ont annoncé publiquement qu'ils renonçaient au marxisme, c'est-à-dire, aux projets collectivistes, aux nationalisations (pas toujours aux autres balivernes égalitaristes et fiscalistes...). C'est justement pour avoir la Bonne nouvelle sur le renoncement du parti socialiste français au collectivisme que je t'ai demandé de trouver sa Déclaration des principes actuelle, introuvable depuis un quart de siècle... Avant 1971 (?) cette Déclaration de foi envers le collectivisme figurait fièrement sur chaque carte d'adhérent, comme le tableau des dix commandements figure sur le mur central de toute église et synagogue. Cette Déclaration définit le but suprême du parti, son Credo de foi, les Dix commandements de la religion socialiste, et elle se trouvait, en 1971, dans l'introduction aux statuts du parti. Si depuis deux années de recherches toi, un socialiste, tu n'arrives pas à me la fournir, cela devient inquiétant. Puisqu'on ne t'a pas annoncé qu'elle était annulée et remplacée par une autre, on peut penser qu'elle continue a être valable. Et alors, de deux choses l'une. Soit la direction la cache des membres ordinaires du parti, et on les trompe, en dissimulant le but stupide, sinon abject du parti (et alors ce parti est guidé par une secte secrète, qui se sert d'un troupeau de pions, ne sachant pas et ne cherchant pas à savoir où ils vont). Soit on ne poursuit plus ce but dangereux, mais on a honte d'avouer que, pendant un siècle, on a servi une Cause ignoble, on a prié un dieu sanguinaire, on se trompait cruellement et on a trompé le peuple. Dans le premier cas, cette direction du parti est composée d'escrocs, dans le second - d'hypocrites et de lâches. C'est bien plus près du fascisme, que le comportement des gaullistes actuels, n'osant entreprendre aucune réforme courageuse par peur d'être insultés par ces donneurs de leçons de morale professionnels, que sont les socialistes depuis un siècle et demi.

Ta remarque que les gaullistes n'ont pas de Déclaration des principes, est probablement juste. Mais les partis "bourgeois", qui n'ont aucune intention de changer les vieux principes de la société pluraliste, libérale, démocratique, connus depuis deux siècles et inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme, dans la Constitution gaulliste, n'ont pas besoin de dogme! Ils font des réformes, sans changer de société. Par contre, les partis "progressistes", qui prétendent "changer de société", doivent annoncer clairement et publiquement, où il comptent mener le pays, quels autres principes ils mijotent dans leurs cuisines. Cacher ces principes n'est pas démocratique. Je ne dirais pas que c'est fasciste: les fascistes ne cachaient rien de leur intentions... Avec eux, tout était clair. Avec les socialistes, tout est toujours tordu, tout mot devient ambigu, je dirai: mitterrandique (ce n'est pas un hasard, qu'à la tête de ce parti équivoque se trouvait un homme louche). Moi, je n'exige rien d'autre que de comprendre - que veulent nos socialistes, quel sens ils donnent aux mots, quel "socialisme" visent-ils à instaurer? Chaque citoyen, s'il n'est pas un mouton, a le droit de savoir où l'on veut le mener. D'ailleurs, s'il n'est pas un mouton, il choisit sa voie tout seul, et son principal souci, c'est de préserver sa liberté de choix contre les promoteurs fascistes ou collectivistes de la Voie Unique, obligatoire pour tous...

A en croire les pétitionnaires de gauche contre la loi Debré, nous vivons de nouveau sous le régime de Vichy... C'est le même procédé de colleurs d'étiquettes infamantes. L'autre article que tu liras, Envie de vomir, de l'ancien résistant et ex-homme de gauche J.-M. Domenach, publié sur la même page du Figaro du 5 mars, traite du même problème - les dangereux excès de langage, signe d'intolérance, poison pour la démocratie, engrais pour le fascisme. Le Pen se régale de ces excès - ils banalisent le régime de Vichy, le fascisme...

Je m'empresse de te rassurer, XXXXXY, que je sais bien faire la distinction entre les hommes et les dogmes qu'ils professent, souvent par erreur, et notre divergence théorique n'entache en rien ma sympathie pour toi. J'ai une longue expérience de relations avec un communiste-idéaliste, avec lequel je n'ai jamais rompu les liens, malgré nos disputes politiques rudes. C'était mon père... Il est devenu communiste avant la guerre, quand notre Vilnius appartenait à la Pologne, où la prison et la torture était la seule récompense pour la croyance à ce dogme. En URSS, où la carte du Parti donnait droit d'appartenir à une "race supérieure" et privilégiée, il refusait d'y adhérer, malgré les invitations insistantes des officiers (sur le front) et des chefs (au travail). Là, s'apercevant que l'Idéal avait une gueule de monstre, il m'a appris à avoir l'esprit critique et à me méfier des beaux discours... Et en Israël, où l'on déteste la secte communiste, il s'y est inscrit, croyant que c'est la meilleure voie pour combattre les injustices... Il était prisonnier du schéma bipolaire "gauche - droite", suggérant que le seul remède contre les tares du "capitalisme", c'est le collectivisme... Guérit-on la grippe par une peste? Quand je lui ai prouvé que d'autres remèdes existent, qu'il y une abîme entre le beau socialisme oratoire et son monstrueux principe opératoire, mon père a commencé à douter de sa foi, à poser des questions embarrassantes dans sa cellule du parti, et on l'a blâmé, "déporté" vers une cellule éloignée, parmi des inconnus. La mort l'a "sauvé" de la rupture ou de l'exclusion...

Je suis sûr, que toi, socialiste-idéaliste, tu chercheras sincèrement à connaître la vérité sur cette fameuse et introuvable Déclaration, connaître la couleur du drapeau de ton parti. Est-il rose, déjà blanc, bleu, verdâtre ou encore rouge? Pour t'aider à comprendre le problème, je joins quelques feuilles de mon "enquête sur le socialisme", où tu trouveras des faits, des dates et des citations des Apôtres socialistes, concernant les Grands principes du parti et la Déclaration.

Amicalement
Jacob